21h42 CEST
24/10/2024
Sous une pluie de confettis et devant des milliers de fans, les joueuses de basket-ball du New York Liberty ont paradé jeudi au pied des grattes ciel de Manhattan pour célébrer leur premier titre en championnat WNBA, au terme d'une saison en or pour la ligue professionnelle féminine.
Couronnes de la Statue de la liberté -- l'emblème de l'équipe -- sur la tête, des milliers de supporteurs et supportrices ont applaudi et hurlé de joie au passage sur des podiums roulants de leurs héroïnes Breanna Stewart, Sabrina Ionescu ou encore Jonquel Jones, pendant que retentissait dans les enceintes l'ode à New York de Jay-Z et Alicia Keys "Empire State of Mind".
Tradition new-yorkaise, la parade a lieu depuis la fin du XIXe siècle pour célébrer chefs d'États, militaires revenus du front, astronautes ou champions sportifs. Megan Rapinoe et les footballeuses américaines y avaient eu droit en 2015 et 2019 pour fêter leur titre en Coupe du monde, mais c'est la première fois qu'une équipe féminine basée à New York reçoit cet honneur.
"C'est absolument incroyable et elles le méritent", s'enthousiasme Aracelis Amadeo, une assistante juridique de 51 ans qui habite dans le Bronx. "Quand les Giants (football américain), les Yankees ou les Mets (base-ball) gagnent, on leur organise une parade. Tout ce qu'elles ont aujourd'hui, elles le méritent", ajoute-t-elle.
Elena, une habitante du New Jersey voisin, a posé un jour de congé pour l'occasion. "J'adore leur jeu: on dirait qu'elles s'amusent, mais elles font le boulot", sourit-elle.
Après cinq finales malheureuses depuis 1997, le New York Liberty a mis fin à sa malediction dimanche soir en remportant au bout du suspense le match 5 de la finale de la WNBA face aux Minnesota Lynx, dans une arène en fusion à Brooklyn.
Cette victoire a clos une saison riche en audiences télévisées et spectateurs pour l'équipe de New York mais aussi pour la ligue, entrée dans une nouvelle dimension grâce au phénomène Caitlin Clark, qui jouait sa première saison comme professionnelle avec l'Indiana Fever après avoir marqué l'histoire du basket universitaire avec ses passes à l'aveugle et ses tirs à trois points.
Avant même les playoffs, la WNBA, qui a toujours vécu dans l'ombre de la NBA masculine, se félicitait d'avoir enregistré son plus grand nombre de spectateurs depuis 22 ans, à près de 10.000 en moyenne par match, soit une augmentation de près de 50% par rapport à la saison précédente. Ses audiences en hausse lui ont permis de signer un nouveau contrat de 200 millions de dollars par an avec les diffuseurs, plus du triple du montant précédent.