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10h36 CEST
31/08/2025
Les Comores sont 2è du groupe I des éliminatoires de la coupe du monde en Afrique. Les Cœlacanthes ont même une chance de se qualifier pour la phase finale. Cette performance s’est forgée au fil des années, au prix de sacrifices. Mohamed Youssouf, qui est en sélection depuis 2011, en parle avec le site d’informations de la FIFA.
Des débuts timides mais intéressants
"Quand je repense aux premières années, c'est incroyable d'en être là, mais par contre, ce n'est pas dû au hasard, c'est le fruit du travail et de la persévérance", confie-t-il. Un travail qui a forgé la sélection au fil des années et des compétitions. C’est surtout la cohésion et la belle ambiance au sein de l’équipe qui lui a donné sa force, son identité.
"Quand j'ai commencé, on était à peu près 5-6 expatriés et le reste, c'était des locaux. Il y a eu une deuxième phase quand Amir Abdou est arrivé, il a fait en sorte d'avoir les meilleurs Comoriens qui jouent aux Comores, en France ou n'importe où. On a essayé de former une équipe. Ce que j'ai aimé, c'est qu'il n'y a pas eu de clans, on s'est vraiment mis tous ensemble, on savait qu'on était capable de créer une sélection, et dès lors, on s'est entraidés, on a tous poussé dans le même sens. On s'est toujours dit que quand les nouveaux vont découvrir l'ambiance, voir l'envie qu'on a et la sincérité qu'on met sur le terrain, normalement, ils ne voudront plus faire machine arrière."
Après la surprise, aller écrire l'histoire Au sortir du tirage au sort de ces éliminatoires, Mohamed Youssouf sait que personne ne les attendait à ce niveau. Avec des adversaires comme le Ghana, le Mali, se hisser à la 2è place du groupe, à 4 journées de la fin, est un exploit. Les Comores ont même encore une chance de chiper la première place au Ghana et se qualifier pour la coupe du monde.
"Être présent dans le sprint final à quatre matches de la fin, c'est déjà une victoire pour nous. Quand on voit d'où on vient, avec qui on est, et avec toute l'humilité qu'il faut avoir, c'est déjà une victoire. Ça montre qu'on progresse, qu'on essaie de faire les choses bien et qu'il y a aussi du talent." Et quand on lui demande s’il s’attendait à une telle performance, sans détour, il répond :
"Franchement, jamais je n'y aurais cru". Aujourd’hui que l’exploit est à portée, Mohamed Youssouf veut y croire à fond.
"C'est le rêve, on en rêve tous. "On essaie d'avoir le bon mélange entre l'humilité et l'ambition. Quand on rentre sur le terrain, on ne se dit pas que la Coupe du Monde, c'est un rêve inaccessible."
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