17h32 CEST
18/09/2025
Le Portugais José Mourinho a été nommé jeudi au poste d'entraîneur du Benfica Lisbonne jusqu'à l'été 2027, et revient sur le banc où il a débuté sa carrière de coach principal il y a 25 ans, lors d'un mandat pourtant très bref.
La nomination de l'entraîneur de 62 ans, au palmarès impressionnant mais à l'aura déclinante, intervient moins de trois semaines après son limogeage du club turc de Fenerbahçe, au lendemain de son élimination en barrages de Ligue des champions, justement face au Benfica.
"Mou", qui a lancé sa carrière internationale grâce aux succès obtenus entre 2002 et 2004 aux commandes du FC Porto, revient ainsi son pays et au club où il a fait ses débuts en tant qu'entraîneur.
"Cela fait 25 ans, mais je ne suis pas venu pour célébrer ma carrière", a-t-il affirmé lors de sa présentation à la presse, en se disant "plus vivant que jamais".
"Je suis l'entraîneur d'un des plus grands clubs du monde. Je veux me focaliser sur cette mission, sur le plaisir de faire quelque chose de vraiment passionnant", a-t-il ajouté.
Après avoir été l'assistant de Bobby Robson et de Louis van Gaal au FC Barcelone, c'est au Benfica qu'il est devenu entraîneur principal fin 2000, mais il est parti après onze matches seulement.
- "Special One" -
L'entraîneur a alors rebondi à Leiria et c'est à Porto, le grand rival du Benfica, qu'il a fait irruption sur la scène européenne en remportant la Coupe de l'UEFA (2003) puis la Ligue des champions (2004).
Sacré champion d'Angleterre avec Chelsea les deux saisons suivantes, il devient le "Special One" puis s'envole pour l'Inter Milan et remporte son deuxième titre de C1 en 2010.
Mais après son deuxième passage à Chelsea, et un troisième titre de Premier League en 2015, puis son sacre en Ligue Europa avec Manchester United en 2017, ses mandats à Tottenham, la Roma et Fenerbahçe se sont soldés par des échecs.
Arrivé en Turquie en juin 2024, "Mou" n'a pas réussi la saison passée à faire renouer les "Canaris" stambouliotes avec le titre en championnat, qui leur échappe depuis 2014, l'objectif qu'il s'était fixé.
Mercredi, il avait avoué qu'il envisageait de rentrer un jour au pays, mais pas pour prendre les rênes de Benfica. "Ce que j'avais en tête, comme une suite naturelle pour ma carrière, c'était de revenir un jour au Portugal pour entraîner la sélection", a-t-il expliqué.
Au Benfica, Mourinho remplacera son compatriote Bruno Lage, qui a fait les frais de la défaite surprise mardi soir face à Qarabag, qui l'a emporté 3-2 après avoir été mené 2-0.
- Ambiance tendue -
Vendredi, les Aigles avaient déjà perdu leurs premiers points en championnat en étant tenus en échec sur sa pelouse par Santa Clara (1-1).
Le club lisboète avait pourtant bien débuté sa saison en remportant sa 10e Supercoupe du Portugal en s'imposant devant le Sporting pour prendre une petite revanche sur son grand rival, qui s'était offert la saison écoulée un doublé Coupe-championnat, à chaque fois aux dépens du Benfica.
L'équipe portugaise est ensuite parvenue à se qualifier en Ligue des champions en écartant Nice, puis le Fenerbahçe de Mourinho.
Mais l'ambiance est particulièrement tendue au stade de la Luz ces dernières semaines car ses "socios", des supporters-actionnaires, sont appelés à élire leurs dirigeants le 25 octobre.
L'actuel président Rui Costa, en poste depuis 2021, brigue un nouveau mandat. Mais l'ancien joueur du club et de la sélection portugaise est de plus en plus contesté par ses adversaires, dont son prédécesseur Luis Filipe Vieira, qui avait dû démissionner en raison d'une enquête pour soupçons d'escroquerie.