14h12 CEST
20/10/2025
A 25 ans, Loïc Badé a posé cet été ses valises à Leverkusen, où il est devenu l'élément de base de la défense, avec un match particulier à venir pour lui qui a grandi à Antony, dans la banlieue sud de Paris, mardi contre le PSG en Ligue des champions.
Ces dernières saisons au Bayer, le patron de la défense s'appelait Jonathan Tah. Mais l'international allemand a quitté le club de la périphérie de Cologne après dix saisons de bons et loyaux services pour rejoindre le Bayern Munich.
Pour pallier son départ, Leverkusen a misé en fin de mercato sur Loïc Badé, appelé chez les Bleus pour la première fois en octobre 2024 et qui a célébré sa première sélection en juin contre l'Allemagne en match pour la 3e place de la Ligue des nations (2-0 pour les Bleus).
"Le patron, je ne sais pas. J'ai une position sur le terrain qui me permet, sur la ligne défensive, de voir un peu tout. J'essaie d'aider au mieux l'équipe, de diriger quand je peux. Parfois, j'essaie de prendre les choses en main, par ma voix, par ma personnalité", explique le défenseur central, vice-champion olympique avec la France en 2024.
Ce n'est pas le changement d'entraîneur en début de saison, avec la mise à l'écart d'Erik ten Hag et l'arrivée de Kasper Hjulmand début septembre, qui a pu le perturber, lui qui a connu sept entraîneurs différents lors de son passage au Séville FC, son précédent club (janvier 2023-août 2025).
A chaque fois titularisé par le Danois, Badé occupe la position centrale de la défense avec à sa droite le jeune anglais Jarell Quansah (22 ans) et à sa gauche le Burkinabé Edmond Tapsoba. Son coéquipier du milieu de terrain, le champion du monde argentin Exequiel Palacios, loue "ses compétences à organiser la défense".
"Il fait la connexion dans le vestiaire. On a de nombreux joueurs hispanophones, francophones ou anglophones. En étant si international, c'est important d'avoir des joueurs qui font le lien au sein de l'équipe", glisse de son côté le directeur sportif du Bayer04 Simon Rolfes, soulignant le caractère de son défenseur sur le terrain, mais aussi en dehors.
- Mondial-2026 à l'esprit -
C'est à Antony, en région parisienne, que Badé a découvert le foot. Dans sa famille, personne n'y jouait, mais il se retrouvait avec des amis. Passé par les équipes de jeunes d'Antony, de l'AC Boulogne-Billancourt, puis du Paris FC, le match de mardi contre le PSG aura forcément une saveur particulière pour lui.
"Je joue finalement contre le club de ma ville. Après, il y a aussi le Paris FC maintenant. On va dire le +club phare+ de ma ville. Ce match me tient un petit peu à coeur, ça fait quelque chose", reconnait-il auprès de l'AFP.
Face au PSG qu'il voit comme la "meilleure équipe au monde" malgré les blessures, citant en exemple notamment la victoire à Barcelone il y a trois semaines en Ligue des champions, Badé va recroiser certaines connaissances. "J'ai été plusieurs fois en sélection avec Bradley Barcola, j'étais à Rennes avec Désiré Doué, et j'ai fait quelques sélections avec Ousmane Dembélé aussi", développe-t-il.
Passé par six clubs depuis son arrivée chez les professionnels (il a joué aussi au Havre, à Lens, à Rennes et à Nottingham Forrest), il admet toutefois que "c'est parfois compliqué de garder le contact" avec ses anciennes connaissances.
Appelé par Didier Deschamps en juin dernier chez les Bleus, Badé reconnait avoir dans un coin de sa tête la Coupe du monde 2026, même s'il n'en fait pas "une fixette". "J'essaie vraiment de me concentrer sur le Bayer Leverkusen, y performer au mieux. Et puis après, le sélectionneur fera ses choix. Je pense que c'est important que chaque joueur ait des objectifs. Et puis ça me permet aussi d'avoir une motivation en plus", assure-t-il.
La rencontre de Ligue des champions mardi à la BayArena contre les Parisiens, tenants du titre, lui offre une première occasion cette saison de s'illustrer sur la plus grande scène.